Goma : Reprise des activités logistiques
Handicap International a pu reprendre rapidement une partie de ses activités, malgré l’instabilité qui règne dans la région de Goma, suite à la prise de la ville le 20 novembre dernier, par le groupe armé M23. La plateforme logistique, qui assure un soutien aux ONG présentes dans la zone de Walikale, est de nouveau opérationnelle après une suspension d’à peine quelques jours. L’association étudie en parallèle les activités qu’il serait nécessaire d’engager pour venir en aide aux plus vulnérables, suite aux derniers événements, et participe à la mise en place d’actions de prévention aux dangers des engins de guerre non explosés.
Handicap International a pu reprendre rapidement une partie de ses activités, malgré l’instabilité qui règne dans la région de Goma, suite à la prise de la ville le 20 novembre dernier, par le groupe armé M23. La plateforme logistique, qui assure un soutien aux ONG présentes dans la zone de Walikale, est de nouveau opérationnelle après une suspension d’à peine quelques jours. L’association étudie en parallèle les activités qu’il serait nécessaire d’engager pour venir en aide aux plus vulnérables, suite aux derniers événements, et participe à la mise en place d’actions de prévention aux dangers des engins de guerre non explosés.
La prise de Goma par le groupe armé M23 a contribué à aggraver la situation d’une région déjà diurement touchée par les conflits depuis plusieurs mois. De nombreuses familles ont dû fuir les zones de combats à l’intérieur des provinces du Nord et du Sud Kivu, comme dans les pays frontaliers. La plupart des 60 000 personnes qui habitaient le camp de Kanyaruchinya à sept kilomètres au nord de Goma l’ont déserté.
Reprise des activités
Handicap International a été contrainte de suspendre ses activités pendant quelques jours, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire et des risques d’affrontements. « Nous avons décidé d’interrompre une partie de nos activités, pour préserver nos équipes présentes sur le terrain et nos capacités opérationnelles, explique Hélène Robin, responsable des programmes d’urgence chez Handicap International. Sur le volet urgence, la plateforme logistique de Walikale, qui permet d’apporter un soutien aux ONG actives dans la région, n’a cependant été suspendue qu’à peine quelques jours. Il est important de poursuivre nos actions quand les conditions de sécurité le permettent, car les personnes les plus vulnérables ont besoin de recevoir l’aide humanitaire, à plus forte raison dans une période d’instabilité importante ».
Les déplacements de populations massifs générés par ce conflit et leurs conséquences (détérioration des conditions de vie, la saturation des structures de santé sur certaines zones, leur absence sur d’autres secteurs), risquent de fragiliser davantage en leur sein les personnes les plus vulnérables, personnes âgées, personnes blessées et handicapées. Et leur éparpillement va rendre d’autant plus complexe leur localisation, l’identification de leurs besoins, et les possibilités de leur apporter de l’aide. L’équipe d’urgence de Handicap International évalue donc les axes d’intervention possibles dans ce contexte instable.
Protéger la population des engins de guerre non explosés
L’association étudie les possibilités d’intervention liées à la présence d’engins de guerre non explosés sur Goma et appuie déjà un partenaire local pour la mise en place d’un projet d’urgence d’éducation aux risques. Dans un second temps, il faudra permettre l’identification des zones suspectes et les activités de dépollution nécessaires.
Handicap International intervient à Goma et dans les régions du Nord- et Sud-Kivu depuis près de 10 ans sur des actions d’urgence et de développement. L’association a en outre permis de mettre en place ou d’améliorer l’offre de kinésithérapie dans plusieurs hôpitaux de la région. Elle a aussi proposé aussi des traitements de kinésithérapie adaptés (kinésithérapie respiratoire, mobilisation) aux enfants malnutris accueillis dans les centres nutritionnels thérapeutiques à Goma et dans les camps de déplacés autours de la ville. Les projets se sont étendus par la suite pour fournir les soins nécessaires aux enfants en situation de handicap vivant dans les camps et améliorer l’accessibilité des services et des infrastructures des camps pour l’ensemble des personnes handicapées. Un projet d’assistance aux victimes de mines a par ailleurs été mis en œuvre au nord de Goma.