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« Ce qui fait le plus de morts, c'est le manque de préparation et d’information»

Prévention Urgence

Cette année, la journée internationale de la prévention des catastrophes met l’accent sur l’importance des savoirs traditionnels des communautés pour limiter les conséquences des catastrophes naturelles. Une approche défendue au quotidien par Handicap International sur les 14 projets qu’elle mène pour renforcer la préparation des communautés à travers le monde.

Ce 13 octobre 2015, la journée internationale de la prévention des catastrophes met l’accent sur l’importance des savoirs traditionnels des communautés pour limiter les conséquences des catastrophes naturelles. Une approche défendue au quotidien par Handicap International sur les 14 projets qu’elle mène pour renforcer la préparation des communautés à travers le monde.

Pour toutes les équipes de Handicap International qui travaillent sur des projets de réduction des risques, notamment au Pakistan, au Népal, aux Philippines et en Haïti, le 13 octobre sera l’occasion de souligner l’importance de renforcer les savoirs traditionnels des communautés et d’améliorer la transmission d’information pour que les alertes parviennent à temps aux populations.

Si les dérèglements climatiques et l’augmentation de la population mondiale tendent à accélérer la fréquence des catastrophes et leur coût humain, ce n’est pas pour autant une fatalité. « Il est possible de limiter les conséquences d’une catastrophe naturelle. Pour cela il faut renforcer les moyens modernes de prévision de ces catastrophes et de diffusion des alertes auprès des populations, mais il faut aussi travailler directement auprès des communautés exposées pour qu’elles soient capables de réagir seules en cas de risque imminent, explique Véronique Walbaum, référente technique Gestion des Risques de Catastrophes pour Handicap International. Ce qui fait le plus de morts lors d’une catastrophe naturelle, c’est notamment le manque d’information et de préparation des populations. »

L’approche préconisée par Handicap International repose sur l’implication des populations qui sont les plus vulnérables aux catastrophes, depuis la phase d’identification des risques qui les menacent, jusqu’à la mise en place de mécanismes d’alerte et de plans d’évacuation. « Les choses évoluent dans le bon sens et un nombre croissant d’acteurs impliqués dans la réduction des risques on maintenant compris à quel point il était important d’inclure les groupes vulnérables, et notamment les personnes handicapées, à leur démarche. En mars de cette année, cela a même été entériné au travers d’un cadre d’action adopté par les Nations Unies [Cadre de Sendaï]. »

Limiter le coût humain et économique des catastrophes

Depuis le Tsunami de décembre 2004, qui a fait plus de 250 000 morts, la communauté internationale a réalisé l’importance d’investir dans la préparation aux risques de catastrophes naturelle. « Le coût humain et économique de ces catastrophes est énorme et tout le monde a intérêt à participer à une meilleure préparation. Les communautés exposées bien sûr, mais aussi les états et même les acteurs du secteur privé. Ne serait-ce que d’un point de vue économique, le coût de la préparation est bien inférieur au coût des secours et de la reconstruction. »

Briser le cercle vicieux

 « Il ne faut pas que la préparation se limite à des projets dédiés, il faut qu’elle soit présente aussi dans les enseignements des professeurs à l’école, dans les projets d’urbanisation, dans les initiatives de développement économique… Au Pakistan par exemple, Handicap International intervient dans la province du Sindh, très pauvre, et exposée aux inondations. Là-bas, notre objectif est bien sûr d’accompagner les populations dans la mise en place de plans de contingence, mais c’est aussi réduire la vulnérabilité des personnes les plus fragiles, en leur donnant aussi accès à une activité génératrice de revenus par exemple. Il faut briser ce cercle vicieux qui fait que les personnes les plus vulnérables ne sont pas en mesure d’anticiper les catastrophes, qui chaque fois les frappent de plein fouet et réduisent encore leur capacité de résilience. »

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