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Fiston Neghetsu (12 ans)

République démocratique du Congo

Fiston veut travailler plus tard pour une ONG qui aide les personnes handicapées pour que tous ceux qui en ont besoin puissent un jour recevoir une prothèse gratuitement. Ce jeune garçon de 12 ans a une spina bifida . Il a aussi perdu une jambe lors de combats. Pour la première fois, en septembre 2012, il a pu aller à l’école.

Fiston veut travailler plus tard pour une ONG qui aide les personnes handicapées pour que tous ceux qui en ont besoin puissent un jour recevoir une prothèse gratuitement. Ce jeune garçon de 12 ans a une spina bifida . Il a aussi perdu une jambe lors de combats. Pour la première fois, en septembre 2012, il a pu aller à l’école.

Fiston n'est, comme on dit parfois, “pas né pour le bonheur”. Il est venu au monde il y a douze ans avec une drôle de bosse dans le dos. On aurait dit une petite carapace de tortue. Fiston est atteint de spina bifida dorso-lombaire et c'est un miracle s'il n'est pas mort à la naissance. Le risque de paralysie permanente reste présent. Chaque choc dans son dos, chaque chute peut interrompre le passage de substances neurologiques et le conduire à la paralysie.

Ce n'est que douze ans après la naissance de son enfant, lorsque Handicap International l'envoie en consultation à Goma, que le père de Fiston apprend de quoi souffre son fils. “Après la naissance, nous sommes allés voir le médecin avec Fiston, mais il a dit qu'il n'y avait pas de problème”. Handicap International laisse Fiston séjourner quelque temps au centre de réadaptation de Goma pour qu’il puisse être appareillé d’une prothèse . Ce n'est pas à cause de sa maladie qu'il en a besoin. Mais c'est parce qu'en 2007, il s'est trouvé au milieu des combats et des tirs alors que sa famille et lui fuyaient les violences qui sévissaient dans leur village de Karuba. Une grenade a explosé à côté de lui, sa jambe a été emportée.

Après l'incident, la vie est devenue encore plus difficile pour Fiston. Il habitait avec sa sœur et ses deux frères, assez haut dans les montagnes. Pour descendre les pentes, il s’aidait d’une béquille que son père avait trouvée, et d’un simple bâton. Mais le jeune garçon sortait très peu, gêné par sa condition. “Il trouvait lui-même qu’il était un être étrange et se renfermait”, raconte son père.

Depuis un an, Fiston a repris courage. Il dévale de nouveau les pentes de la colline, même lorsqu'il pleut et qu'il risque de glisser sur les coulées de boue. Sa prothèse le rend très heureux, car il sait qu’il va pouvoir se passer de béquilles. Et pour la première fois, en septembre, il pourra aller à l’école. Handicap International lui a en effet fourni son matériel scolaire et paiera ses frais de scolarité. Depuis peu, la situation financière de la famille s'est aussi améliorée car l’association leur a donné, un kit d’hygiène , mais également deux chèvres, ce qui a permis au père de Fiston de commencer un élevage.
“Son séjour au centre de revalidation fait du bien à Fiston”, raconte son père. “Ici, il s'épanouit tout à fait. Evidemment, il est bien content de savoir qu'il n'aura bientôt plus besoin de béquilles et qu'il pourra marcher avec une prothèse. Mais il est aussi important qu'il voie ici qu'il y a d'autres personnes handicapées. Et que tous ces gens sont capables de faire quelque chose”.

Dans le centre, Fiston a déjà conçu un projet précis : plus tard, il veut travailler pour une ONG qui aide les personnes handicapées. Et alors, il veillera à ce que toutes les personnes handicapées reçoivent une prothèse.
 

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