Handicap International dénonce une utilisation répétée de sous-munitions en Syrie
Des bombes à sous-munitions ont été utilisées dans au moins 14 attaques menées lors des opérations conjointes des armées russe et gouvernementale syrienne depuis le 26 janvier 2016, rapporte l’ONG Human Rights Watch[1]. Au moins 37 civils ont été tués lors de ces offensives. Ce nouveau bilan fait suite à un premier rapport publié par l’ONG en décembre dernier dénonçant déjà l’utilisation d’armes à sous-munitions par la coalition russo-syrienne[2].
Des bombes à sous-munitions ont été utilisées dans au moins 14 attaques menées lors des opérations conjointes des armées russe et gouvernementale syrienne depuis le 26 janvier 2016, rapporte l’ONG Human Rights Watch[1]. Au moins 37 civils ont été tués lors de ces offensives. Ce nouveau bilan fait suite à un premier rapport publié par l’ONG en décembre dernier dénonçant déjà l’utilisation d’armes à sous-munitions par la coalition russo-syrienne[2].
« La communauté internationale doit condamner fermement l’usage répété de bombes à sous-munitions, souligne Anne Héry, directrice du Plaidoyer chez Handicap International. Nous rappelons que l’utilisation de ces armes est interdite par le Traité d’Oslo, signé par 118 Etats. Ces armes barbares font peser une menace inacceptable sur la vie des civils syriens, qui sont les principales victimes du conflit. »
Entre 2012 et 2014, au moins 1 968 victimes d'armes à sous-munitions ont été recensées en Syrie, ce qui représente le nombre de victimes le plus élevé par pays depuis l’adoption de la Convention sur les sous-munitions, relate le rapport 2015 de l’Observatoire des sous-munitions. La vaste majorité d’entre elles étaient des civils.
Seize Etats continuent à produire des sous-munitions ou se réservent le droit d’en produire, selon le rapport 2015 de l’Observatoire des sous-munitions.
Plus de 90 % des victimes recensées de bombes à sous-munitions dans le monde sont des civils. Ces armes tuent, blessent, mutilent et provoquent des traumatismes psychologiques lourds. De plus, jusqu’à 40 % de ces armes n’explosent pas à l’impact : des zones entières deviennent alors inhabitables, ce qui entrave la reprise de la vie sociale et économique et force les populations à se déplacer. Ces restes explosifs constituent une menace pour les civils parfois des dizaines d’années après un conflit.
[1] https://www.hrw.org/news/2016/02/08/russia/syria-daily-cluster-munition-attacks
[2] https://www.hrw.org/news/2015/10/10/syria-new-russian-made-cluster-munition-reported