Goto main content

L'Afrique contre les bombardements de civils

Mines et autres armes
Mozambique

Handicap International organise ces 27 et 28 novembre à Maputo, capitale du Mozambique, une conférence régionale sur les bombardements des civils. Objectif : sensibiliser les pays africains à cet enjeu crucial et les inciter à s’engager au niveau international pour mieux protéger les civils.

Un petit garçon de +/- 2 ans accroché à sa maman qui se tient debout devant une hutte, appuyée sur des béquilles,

Handicap International organise ces 27 et 28 novembre à Maputo, capitale du Mozambique, une conférence régionale sur les bombardements des civils. Objectif : sensibiliser les pays africains à cet enjeu crucial et les inciter à s’engager au niveau international pour mieux protéger les civils.

Handicap International veut sensibiliser à l’utilisation des armes explosives et leurs conséquences humanitaires dévastatrices sur les populations locales et permettre l’échange d’informations.

Vingt Etats africains [1] ont confirmé leur présence. Cinq ONG internationales et agences des Nations unies sont aussi attendues. Le ministre des Affaires étrangères du Mozambique.

L’association espère que ces discussions favoriseront l’émergence d’un groupe d’Etats africains actifs sur le projet d’une déclaration politique visant à mettre fin à l’utilisation des armes explosives en zones peuplées.

Une priorité pour l’Afrique

Pour le moment seuls deux Etats africains, le Mozambique et le Sénégal, participent à ce processus diplomatique. Or de nombreux pays africains ont été ou sont encore le théâtre de conflits armés, comme le Tchad, le Soudan du Sud, la Somalie ou encore le Nigeria.

Les armes explosives ont fait 4688 victimes sur le continent africain rien qu’en 2016. La question de l’utilisation des armes explosives et de leur impact sur les populations civiles concerne donc l’Afrique au premier chef.

De plus l’Union africaine [2] a fait de la protection des civils une de ses priorités. Les Etats africains mettent aussi l’accent sur la prise en charge des victimes. Enfin, l’engagement des Etats africains sur la scène internationale peut avoir une vraie influence en faveur d’une meilleure protection des personnes affectées par les conflits.

Un enjeu crucial quand on sait que l’utilisation des armes explosives dans les zones peuplées fait 94% de victimes civiles !

 

[1] l’Angola, le Botswana, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, la Cote D’Ivoire, l’Ethiopie, le Liberia, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, le Sierra Leone, le Sénégal, la Somalie, l’Afrique du Sud, le Togo, l’Ouganda et la Zambie

[2] L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) fondée en 2002 a pour but la promotion de la démocratie, des droits de l’Homme et de l’investissement sur le continent africain.

 

Pour aller plus loin

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives
© HI
Mines et autres armes Prévention

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives

Depuis la chute du régime Assad, de nombreux réfugiés syriens rentrent, exposés aux munitions non explosées qui contaminent la Syrie. HI mène une campagne de prévention à la frontière avec la Turquie.

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats
© E. N'Sapu / HI
Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats

Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le Nord-Kivu et ont gagné la ville de Goma. Deux millions de civils sont acculés dans une situation de crise humanitaire aigüe.

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine
© M. Monier / HI 2024
Mines et autres armes

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine

Cette contamination d’une grande ampleur est la conséquence qui a débuté en 2014 et s'est intensifié après l'invasion à grande échelle du pays par la Russie en février 2022.