Goto main content

Raed Mokaled: victime et partisan de l'interdiction

Mines et autres armes

Les « Ban Advocates » sont un groupe d’individus issus de communautés souffrant des ravages causés par les bombes à sous-munitions. Partisans de leur interdiction, les Ban Advocates sont parvenus à influencer les discussions portant sur tous les thèmes majeurs abordés dans le cadre du processus d’Oslo. Avec le soutien de Handicap International, ils ont activement fait pression auprès des représentants gouvernementaux participant aux conférences.

Raed Mokaled: victime et partisan de l'interdiction

Les « Ban Advocates » sont un groupe d’individus issus de communautés souffrant des ravages causés par les bombes à sous-munitions. Partisans de leur interdiction, les Ban Advocates sont parvenus à influencer les discussions portant sur tous les thèmes majeurs abordés dans le cadre du processus d’Oslo. Avec le soutien de Handicap International, ils ont activement fait pression auprès des représentants gouvernementaux participant aux conférences.

« Mon nom est Raed Mokaled et je viens du Liban, où mon fils de 5 ans, Ahmad, a été tué par une sous-munition le 12 février 1999. Ahmad n’était pas un terroriste, ni un criminel: il n’était qu’un enfant qui voulait s’amuser et profiter de la vie.

Le jour de l’accident, ma femme, nos deux garçons et moi nous sommes rendus dans un parc public pour fêter l’anniversaire d’Ahmad. Une fois arrivés au parc, nous avons préparé la nourriture et un gâteau d’anniversaire avec cinq bougies pour Ahmad. Il est parti jouer et nous avons entendu une explosion. Ma femme s’est écriée « C’est mon fils! » car elle sentait qu’il lui était arrivé quelque chose, à lui et pas à un autre enfant. Je me suis précipité pour le trouver en sang, à cause des nombreuses blessures qui marquaient son corps. J’avais été bénévole à la Croix-Rouge libanaise mais, tout à coup, je n’arrivais plus à penser. J’ai oublié tout ce que j’avais appris. Nous nous sommes dépêchés de l’amener à l’hôpital dans ma voiture et il a été transféré en ambulance car son état était critique. Il a souffert durant quatre heures avant de s’éteindre.

Mon autre fils, Adam, a expliqué qu’il l’avait vu ramasser ce qui ressemblait à une bouteille de couleur vive, qui a explosé. Bien sûr, un objet aussi coloré ne peut qu’attirer un enfant. Je suis persuadé que personne, quelle que soit sa position politique, n’est capable de nous dire pourquoi mon fils a été tué par une sous-munition.

Si je raconte mon histoire à de plus en plus de monde, c’est parce que j’essaie de trouver un moyen d’interdire les bombes à sous-munitions dans le monde entier. C’est aux politiques qu’il incombe de protéger les droits de tous les enfants. Demain, lorsque les guerres auront pris fin, que les armées seront parties et que la paix règnera enfin, les sous-munitions non explosées resteront là, dangereux témoignage de la laideur de l’humanité. »

Pour aller plus loin

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives
© HI
Mines et autres armes Prévention

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives

Depuis la chute du régime Assad, de nombreux réfugiés syriens rentrent, exposés aux munitions non explosées qui contaminent la Syrie. HI mène une campagne de prévention à la frontière avec la Turquie.

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats
© E. N'Sapu / HI
Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats

Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le Nord-Kivu et ont gagné la ville de Goma. Deux millions de civils sont acculés dans une situation de crise humanitaire aigüe.

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine
© M. Monier / HI 2024
Mines et autres armes

5 choses à savoir sur la contamination par les restes explosifs de guerre en Ukraine

Cette contamination d’une grande ampleur est la conséquence qui a débuté en 2014 et s'est intensifié après l'invasion à grande échelle du pays par la Russie en février 2022.