Goto main content

«Tout a été détruit»

Urgence
Liban Syrie

Hussein a 15 ans. Fin 2016, il a été blessé lors d’un bombardement à Idlib, en Syrie, qui a tué la moitié de sa famille. Amputé d’une jambe, il s’est réfugié au Liban où il est aidé par une équipe de Handicap International. "Je ne pense pas à l’avenir, il n’y en a plus pour moi."

Hussein debout devant la porte d'une maison toute simple. Il se tient debout sur sa jambe droite, la gauche a été amputée au-dessus du genou. Il s'appui sur une paire de béquilles.n en kijkt recht naar de camera. Op de achtergrond hangen kleren te drogen aan een waslijn. Er liggen veel losse stenen en brokstukken op de grond.

Hussein a 15 ans. Fin 2016, il a été blessé lors d’un bombardement à Idlib, en Syrie, qui a tué la moitié de sa famille. Amputé d’une jambe, il s’est réfugié au Liban où il est aidé par une équipe de Handicap International. "Je ne pense pas à l’avenir, il n’y en a plus pour moi."

Arrivé au Liban à la fin de l’année 2016, Hussein a vécu près de six ans de guerre. « Nous ne vivions pas trop loin d’une base militaire. Alors, nous voyions les avions décoller tous les matins pour aller bombarder… » La famille de Hussein, a, elle, été touchée pendant la nuit. « Il était environ trois heures du matin quand notre maison a été bombardée. Ma mère et beaucoup de mes frères et sœurs sont morts.

Hussein est grièvement blessé. Il est amené à l’hôpital en urgence, où il est amputé de la jambe gauche. L’adolescent ne sera plus jamais le même. Anéanti par ce qui vient de lui arriver, il décide de fuir le pays. Sans prévenir son père, il s’échappe au Liban. Il ne l’appelle qu’une fois arrivé là-bas.

« Mon père m’a demandé pourquoi j’étais parti, et si je voudrais un jour revenir en Syrie. Je lui ai dit que je ne rentrerais pas. Ma vie a été détruite là-bas. Ici, on vit dans des tentes et on n’a plus rien. Mais au moins, les avions ne volent pas au-dessus de nous. »

Traumatisé

Très déprimé, l’adolescent se rappelle de sa vie, avant que le conflit ne commence. « J’étais très dynamique et j’adorais passer du temps avec mes amis. Aujourd’hui, tous sont soit morts, soit réfugiés dans d’autres pays… Je ne pense pas à l’avenir, il n’y en a plus pour moi. »

Cynthia, la kinésithérapeute qui accompagne Hussein dans sa réadaptation explique : « Nous allons lui proposer de séances de soutien psychologique très prochainement. La blessure d’Hussein est récente et son traumatisme, énorme. Se remettre mentalement est aussi important que nos séances de kinésithérapie. On ne peut pas le laisser dans un tel état de détresse psychologique. »

Aidez les survivants du conflit syrien, faites un don. Cliquez ici pour les soutenir.

Vous n'avez pas encore signé la pétition contre les bombardements de civils ? Cliquez ici et signez-la vite !

Pour aller plus loin

Goma, le jour d’après : la réponse à l’urgence
© S. Arrivé / HI
Réadaptation Santé Urgence

Goma, le jour d’après : la réponse à l’urgence

Après des jours d’affrontements, les habitants de Goma ont plus que jamais besoin d’aide humanitaire. HI apporte une réponse en réadaptation et en santé mentale en urgence.

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives
© HI
Mines et autres armes Prévention

Syrie : HI fait de la prévention sur le danger des armes explosives

Depuis la chute du régime Assad, de nombreux réfugiés syriens rentrent, exposés aux munitions non explosées qui contaminent la Syrie. HI mène une campagne de prévention à la frontière avec la Turquie.

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats
© E. N'Sapu / HI
Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence

À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats

Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le Nord-Kivu et ont gagné la ville de Goma. Deux millions de civils sont acculés dans une situation de crise humanitaire aigüe.