« Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et la fin des bombardements des zones peuplées de civils, qui ont augmenté à un rythme terrifiant ces derniers mois. Ces attaques ont un impact horrible sur les civils et les infrastructures civiles, notamment les centres de santé, les camps de personnes déplacées, etc., en contradiction avec le droit humanitaire international. Les parties au conflit doivent également garantir un accès sans entrave à l'aide humanitaire pour les populations touchées, » explique Anne Héry, responsable du plaidoyer pour Handicap International.
L'utilisation des armes explosives en zones peuplées est intense et répétée en Syrie depuis décembre 2011. Des infrastructures civiles ont été touchées, notamment des camps de déplacées, des écoles, des centres de santé et les hôpitaux. Action on Armed Violence (AOAV) rapporte que près de 80 000 personnes ont été tuées ou blessées par des armes explosives entre 2011 et 2018 en Syrie, dont 87% de civils.
Les Belges se mobilisent
Handicap International dialogue avec les États pour les convaincre de soutenir une déclaration politique forte visant à mettre fin à l'utilisation des armes explosives à large rayon d’impact en zones peuplées et à assurer l’aide aux victimes de ces armes.
Plusieurs cycles de négociations ont débuté en octobre 2019, avec la participation de la Belgique, et se poursuivront à Genève du 23 au 27 mars prochain. Ce processus diplomatique se conclura avec une conférence prévue le 26 mai à Dublin où une déclaration politique sera ouverte pour adoption.
Handicap International appelle également les citoyens belges à mobiliser leurs parlementaires via une plateforme internet dédiée pour demander au gouvernement belge de soutenir la déclaration contre l'utilisation des armes explosives en zones peuplées.