« Bonjour, vous avez 2 minutes ? »
Interview avec l’équipe de collecte en rue de Handicap International

Vous avez peut-être déjà croisé Cédric, Chérif (absent sur la photo), Janvier et Egon dans la rue.
Vous les avez peut-être déjà croisés dans une rue, près d’une gare, dans un magasin. Janvier, Chérif, Cédric, récemment rejoints par Egon, portent la voix de Handicap International (HI) au plus près de chez vous. Leur mission : convaincre les personnes de soutenir l’organisation.
« Je travaille pour Handicap International depuis plus de six mois et je suis Team Leader pour l’équipe interne de collecte en rue. J’ai pas mal d’expérience dans ce travail puisque je suis dans le domaine depuis 2017. A côté de cela, j’aime le théâtre et je suis en dernière année pour apprendre le métier d’acteur » explique Janvier Gesquière.
Chérif Diallo est aussi un passionné de théâtre « mais surtout la mise en scène » ajoute-t-il. Lui aussi travaille depuis six mois pour l’organisation. Cédric Coucke a commencé début décembre et il a exercé une fonction similaire dans d’autres associations. « J’ai fait de la collecte en rue, en magasin, en porte-à-porte » Lui aussi a une âme d’artiste, mais c’est le chant et l’écriture de chansons qu’il préfère.
Recruter de nouveaux donateurs pour soutenir les projets de Handicap International, ça consiste en quoi ?
Cédric : Aborder les personnes, c’est la base de tout. Il faut les toucher.
Chérif : Il faut les sensibiliser, les convaincre, les rassurer aussi surtout.
Janvier : Et trouver des solutions pour que la personne nous soutienne. Si elle ne connait pas l’association, lui expliquer, lui donner confiance. Il faut être le plus transparent possible si on veut que les personnes apportent leur soutien aux projets de Handicap International sur la durée.
Chérif ajoute : «. On a aussi un rôle de sensibilisation à la cause des personnes en situation de handicap. Et il y a des règles à suivre, l’éthique c’est primordial. Dès qu’on porte les couleurs de l’organisation, on la représente, on ne peut pas faire et dire n’importe quoi. »
Et comment s’organise une journée de travail ?
Ce. : Une partie du travail, c’est de trouver des lieux, en extérieur et en intérieur aussi, comme des magasins. Là aussi, il faut convaincre.
J. On doit aussi se coordonner avec les autres associations. On partage les plannings, on travaille en bonne intelligence. Pendant la journée, on prend des pauses toutes les heures. Les breaks sont hyper importants pour prendre une respiration, garder son énergie.
C’est un métier difficile. Qu’est-ce qui vous motive ?
Cé : J’aime la cause, les projets de HI, l’aide aux plus vulnérables. Je n’aime pas le commercial, mais bien de parler avec les gens. Là, j’ai un bon équilibre. Nous sommes assez libres dans la manière de travailler, on a de la variété dans les contacts.
J. : … sous la contrainte d’objectifs. Mais l’aspect humain du métier est extraordinaire. On rencontre la société dans toute sa variété. Les actions de HI sont concrètes, palpables, fournir une prothèse à un enfant par exemple. Avoir ce résultat concret, ça me touche.
Ch. : Le contact humain, et notre volonté de porter les causes de HI. Quand on recrute un nouveau donateur, on a l’impression d’aider nous-mêmes.
Quelles sont les qualités nécessaires pour ce travail ?
J : Un brin de folie, en tout premier lieu ! Il faut de la bonne humeur, des qualités de communication, chacun est différent, on doit s’adapter.
Ch : La gestion du stress, être orienté résultats, on a un objectif à atteindre. Et pas mal de capacités d’improvisation.
Ce : Il faut des qualités variées : de l’écoute active, de la concentration et de la rigueur, tout en étant persévérant et souple pour s’adapter aux différentes personnalités.
Tous se rejoignent pour dire que l’esprit d’équipe, c’est primordial. Pour se soutenir, se redonner de l’énergie mutuellement, pour donner un coup de main au collègue quand c’est nécessaire.
Qu’est-ce qui est le plus compliqué pour vous ?
Che : Le climat ! Quand il fait froid dehors, ce n’est pas évident.
Ce. : Le bruit dans certaines rues et surtout le fait que les gens ne sont pas disponibles. Parfois on doit leur parler tout en marchant, ils n’ont pas le temps de s’arrêter.
J : Pour moi, le plus difficile est de rester constant. Si nous-mêmes on ne se sent pas bien, on ne convaincra personne. Il faut gérer son énergie, savoir quand prendre une pause sinon on peut passer une mauvaise journée.
Et une bonne journée, c’est quoi ?
Tous : Quand on dépasse les objectifs ! (rires)